Rénovation des cimetières français en Algérie

210.000 tombes civiles se trouvent dans les 549 cimetières français en Algérie.
En 2003, un accord bilatéral relatif à la protection des cimetières et au regroupement en ossuaires des sites profanés ou isolés a été conclu ; il a conduit à la mise en œuvre, sur cinq ans, d’un plan d’action pour la réhabilitation des cimetières français en Algérie.

Sur cette base, un état des lieux a été lancé, conjointement avec les autorités algériennes, et a permis de faire un diagnostic - pour la plupart, les cimetières peuvent être remis en état de décence par des travaux d’entretien (débroussaillage, travaux de relèvement de monuments, de remise en état de chapelles funéraires, réparations de tombes...) d’autres nécessitent des opérations de rénovation de plus grande envergure - d’autres enfin sont dans tel un état de dégradation qu’il n’était pas réaliste d’espérer leurs redonner leur aspect d’autrefois.

Sa mise en œuvre était prévue sur cinq ans. L’engagement de l’État sur le plan financier à ce titre a été important (1,5 millions d’euros), et a été complété par une mobilisation des collectivités locales et des associations confessionnelles ou consacrées au travail de mémoire.

Malgré ces efforts, la situation reste problématique et suscite toujours le mécontentement des familles, des associations et des cultes, qui se plaignent de la persistance de dégradations et du manque d’information notamment quant aux regroupements de cimetières.

Un an après la fin envisagée de ce dispositif, le Sénateur Joëlle Garriaud-Malaym a demandé au Gouvernement (Question écrite n° 10818 publié dans le JO du Sénat en date du 5 novembre 2009) d’effectuer un bilan du travail réalisé, et d’en communiquer les résultats à tous les acteurs concernés.

 Il conviendrait également de réfléchir à une meilleure information des familles qui souhaiteraient connaître l’état des sépultures de leurs proches et les conditions dans lesquelles s’effectuent les regroupements. Dans cet esprit, elle lui demande s’il ne serait pas souhaitable de donner une suite favorable au projet présenté à la commission des anciens combattants de l’Assemblée des Français de l’étranger en septembre dernier, celui de la réalisation et de la présentation sur Internet d’un inventaire d’informations sur les sépultures françaises dans les cimetières étrangers.